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APPEL À CONTRIBUTION CGL-CLG Call for Papers!










(English follows)


Économie créative, mieux-être et territoire


  • Julie Bérubé, Université du Québec en Outaouais, Canada, 📧: Julie.berube@uqo.ca

  • Olivier Beauchet, Université de Montréal, Canada

  • Laureline Chiapello, Université du Québec à Chicoutimi-NAD, Canada

  • Guillaume Blum, École de technologies supérieures, Canada


Résumé : La revue Culture et gouvernance locale/Culture and Local Governance (CGL) en partenariat avec la Chaire de recherche en économie créative et mieuxêtre (CREAT) orchestre un numéro spécial sur le thème Économie créative, mieuxêtre et territoire. Ce numéro cherche à approfondir le lien entre ces trois concepts. L’économie créative et le mieux-être sont naturellement liés, mais cette relation s’ancre dans un territoire qu’il soit géographique, physique et virtuel, pour ne nommer que ceux-ci, et c’est cette relation qui est visée avec cet appel. Les auteur∙rices sont invité∙es à soumettre des articles originaux présentant les résultats de recherches s’appuyant sur des données qualitatives (incluant des recherches-créations), quantitatives, des recensions d’écrits et des articles théoriques.


Mots-clés : Économie créative; mieux-être; territoire.


Introduction


La seconde moitié du 20e siècle a constitué une fracture dans l’histoire de l’humanité, en inventant de nouveaux modèles économiques mondialisés, donnant lieu à un boom économique majeur et des changements sociétaux et culturels sans précédent (Tremblay, 2008). Des visionnaires ont su innover socialement, en créant de nouveaux modèles ouvrant sur une recomposition des organisations, de l’art, de la culture et de la vie en société. Au Québec (Canada), l’art façonne les identités et ces transformations ont commencé au milieu du 20e siècle. Fortin (2011) estime que cette période névralgique a d’ailleurs favorisé la construction identitaire québécoise autour d’une utopie sociale et de la parole dans les années 1960 pour ensuite faire place à une utopie artistique et du geste dans les années 80. Elle précise également que l’art dans les années 2000 se dessine sous le couvert d’une utopie politique et de la diversité. Toutefois, si ces changements ont donné lieu à des structures particulièrement efficaces, au fil du temps, celles-ci se sont révélées être à l’origine de nombreux défis contemporains touchant, entre autres, l’environnement, la société, l’identité et la politique. Ces structures sont aujourd’hui la source d’un mal-être aussi bien individuel que collectif ou sociétal du fait qu’il devient de plus en plus difficile de fixer un socle solide de valeurs communes fédératrices (Rosa, 2010; Taylor, 2004). Cette situation a conduit et conduit toujours à des écarts sociaux, culturels, éducationnels et économiques ainsi qu’à une détérioration de l’environnement. En somme, ces modes d’organisations sont efficaces dans un environnement stable et ne sont donc pas, et plus, adaptés aux contextes actuels (Townley et al., 2009).


L’économie créative offre l’occasion de revoir les modes de fonctionnement en repensant aux rapports des uns envers les autres. Elle contribue déjà au mieux-être dans divers secteurs à travers sa capacité à créer des biens matériels (p. ex. artefacts), immatériels (p. ex. numériques), relationnels (p. ex. réseaux sociaux) et symboliques (p. ex. identités). L’économie créative repense la dynamique des organisations (Basadur, 1997 ; Cohendet et al., 2014 ; Tschang, 2009). En se réalignant avec les enjeux contemporains, les besoins individuels, collectifs et sociétaux, l’économie créative a un fort potentiel de contribuer au mieux-être de la collectivité (Hesmondhalgh et Baker, 2011 ; Schlesinger, 2017).


Si l’économie créative et le mieux-être vont de pair, il importe de préciser que cette relation s’ancre dans un contexte spécifique. Il n’y a pas d’économie créative et de mieuxêtre qui soit universel. En effet, les activités créatives et culturelles peuvent servir à construire une identité régionale qui bénéficiera aux communautés locales; par exemple, Bromley, (2010) ou Brennan et al. (2009), en s’appuyant sur des exemples de l’Irlande, de la Pennsylvanie et de l’Alaska, expliquent comment la culture joue un rôle dans le déploiement des débats et des actions communautaires. Ainsi, ces actions communautaires portées par le milieu créatif et culturel contribuent à trouver des solutions aux problèmes régionaux menant inévitablement à un mieux-être. Ces relations s’ancrent dans un territoire, qu’il soit physique, géographique ou virtuel pour ne nommer que ceuxci.


Cette relation tripartite entre l’économie créative, le mieux-être et le territoire est particulièrement porteuse et l’objectif de ce numéro spécial est d’explorer la relation au territoire lorsqu’il est question d’économie créative et de mieux-être. La notion de territoire doit être comprise de manière large et porte, entre autres, sur le lieu géographique, les communautés, l’ancrage local, le territoire numérique, etc. Quant à l’économie créative, l’Organisation des Nations Unies (2019) précise qu’elle se rapporte : « aux activités économiques fondées sur la connaissance et à l’interaction entre la créativité et les idées, les connaissances et la technologie, ainsi qu’aux valeurs culturelles, aux patrimoines culturels et artistiques et aux autres expressions créatives individuelles ou collectives ». Quant au mieux-être, la définition retenue est celle mobilisée pour le calcul de l’indice canadien du mieux-être (University of Waterloo, 2016) : « la présence de la plus haute qualité de vie possible dans toute son ampleur d’expression centrée sur (mais pas nécessairement exclusivement) : de bons niveaux de vie, une santé solide, un environnement durable, des communautés dynamiques, une population scolarisée, un emploi du temps équilibré, de hauts niveaux de participation démocratique, ainsi que l’accès et la participation aux loisirs et à la culture » (p. 11).


Les contributions attendues pour ce numéro spécial doivent être des articles originaux qui présentent les résultats de recherches s’appuyant sur des données qualitatives (incluant des recherches-créations) ou quantitatives, des recensions d’écrits ou des articles théoriques sur le thème de l’économie créative, du mieux-être et du territoire. Nous sommes particulièrement intéressé·es par des articles qui lient ces trois (3) concepts. Les articles peuvent toutefois porter sur deux (2) concepts en explorant leur relation en profondeur.

Les auteur∙rices intéressé∙es à soumettre une proposition d’article doivent soumettre leur manuscrit au plus tard le 15 mars 2025 sur la plateforme de soumission en ligne de la revue : https://uottawa.scholarsportal.info/ottawa/index.php/clg-cgl/about/submissions


Les manuscrits doivent être rédigés en français ou en anglais et être d’une longueur de 5 000 à 7 000 mots. Le style de référence préconisé par la Revue est celui de l’APA, version 7. Chaque proposition doit inclure un titre, un résumé et des mots-clés en français et en anglais. Les auteur∙rices doivent également fournir leur titre, institution d’attache et courriel de correspondance.


La Revue


Culture et gouvernance locale/Culture and Local Governance est une revue scientifique publiée et diffusée électroniquement. Elle offre un espace de discussion invitant à franchir les frontières disciplinaires et à favoriser l’échange entre universitaires établi·es et émergent·es ainsi qu’entre chercheur·ses et praticien·nes.


CGL vise à publier des travaux originaux, théoriques ou empiriques, traitant des rapports entre la culture et la gouvernance locale. Cette généreuse définition cherche à inclure les différents thèmes suivants :

  • Les politiques culturelles et la gestion des organisations culturelles

  • L’administration et la préservation du patrimoine

  • La culture et les espaces urbains

  • L’ethnicité et la gouvernance locale


CGL est pilotée par le Centre d’études en gouvernance de l’Université d’Ottawa (Canada) et publie des articles qui suivent un processus d’examen par les pairs en doubleaveugle. La revue souscrit aussi à une politique d’accès libre. Les articles qu’elle publie sont indexés dans EBSCO, Scholarsportal et Érudit.org (depuis 2020). La Revue fournit un identificateur d’objet numérique (DOI) avec le soutien du programme d’accès libre de l’Université d’Ottawa.



 

Creative economy, Well-being and Territory


  • Julie Bérubé, Université du Québec en Outaouais, Canada, 📧: Julie.berube@uqo.ca

  • Olivier Beauchet, Université de Montréal, Canada

  • Laureline Chiapello, Université du Québec à Chicoutimi-NAD, Canada

  • Guillaume Blum, École de technologies supérieures, Canada


Abstract: “Culture and Local Governance/Culture et gouvernance locale” (CLG), in partnership with the Research Chair in Creative Economy and Well-Being (CREAT), is organizing a special issue on the theme of Creative Economy, Well-Being, and Territory. This issue aims to explore the connection between these three concepts. The creative economy and well-being are naturally linked, but this relationship is rooted in a territory—whether it is geographic, physical, or virtual, to name a few—and it is this relationship that this call for papers seeks to examine. Authors are invited to submit original articles presenting the results of qualitative or quantitative research (including research-creations), literature reviews, and theoretical articles.


Keywords: Creative Economy; Well-Being; Territory.


Introduction


The second half of the 20th century marked a turning point in human history by inventing new globalized economic models, leading to a major economic boom and unprecedented societal and cultural changes (Tremblay, 2008). Visionaries have socially innovated by creating new models that led to the restructuring of organizations, art, culture, and social life. In Quebec (Canada), art shapes identities, and these transformations began in the mid-20th century. Fortin (2011) believes that this pivotal period facilitated the construction of Quebecois identity around a social utopia and discourse in the 1960s, which then gave way to an artistic and action-oriented utopia in the 1980s. She also notes that art in the 2000s is evolving under the guise of a political and diversity-driven utopia. However, while these changes have led to particularly effective structures, over time, they have proven to be the source of numerous contemporary challenges affecting the environment, society, identity, and politics. These structures are now the source of both individual and collective or societal malaise because it has become increasingly difficult to establish a solid foundation of unifying common values (Rosa, 2010; Taylor, 2004). This situation has led and continues to lead to social, cultural, educational, and economic disparities, as well as environmental degradation. In sum, these organizational models are effective in a stable environment and are therefore not, and no longer, suited to current contexts (Townley & Al., 2009).


The creative economy offers an opportunity to rethink modes of operation by reconsidering relationships with one another. It already contributes to well-being in various sectors through its ability to create material goods (e.g. artifacts), immaterial goods (e.g. digital), relational goods (e.g. social networks), and symbolic goods (e.g. identities). The creative economy rethinks organizational dynamics (Basadur, 1997; Cohendet & al., 2014; Tschang, 2009). By realigning with contemporary issues, individual, collective, and societal needs, the creative economy has a strong potential to contribute to the well-being of the community (Hesmondhalgh and Baker, 2011; Schlesinger, 2017).


While the creative economy and well-being go hand in hand, it is important to note that this relationship is rooted in a specific context. There is no universal creative economy and well-being. Indeed, creative and cultural activities can help build a regional identity that benefits local communities; for example, Bromley (2010) or Brennan et al. (2009), drawing on examples from Ireland, Pennsylvania, and Alaska, explain how culture plays a role in the unfolding of community debates and actions. Thus, these community actions driven by the creative and cultural sector contribute to finding solutions to regional problems, inevitably leading to improved well-being. These relationships are anchored in a territory, whether physical, geographical, or virtual, to name just a few.


This tripartite relationship between the creative economy, well-being, and territory is particularly promising, and the objective of this special issue is to explore the relationship to the territory when it comes to the creative economy and well-being. The notion of territory should be understood broadly and includes geographical location, communities, local anchoring, digital territory, etc.


As for the creative economy, the United Nations (2019) specifies that it refers to “economic activities based on knowledge and the interaction between creativity and ideas, knowledge and technology, as well as cultural values, cultural and artistic heritage, and other individual or collective creative expressions”. Regarding well-being, the definition used is the one employed in the calculation of the Canadian Index of Wellbeing (University of Waterloo, 2016): “The presence of the highest possible quality of life in its full breadth of expression focused on but not necessarily exclusive to: good living standards, robust health, sustainable environment, vital communities, an educated populace, balanced time use, high levels of democratic participation, and access to and participation in leisure and culture” (p. 11).


The contributions expected for this special issue should be original articles that present the results of qualitative or quantitative data (including research-creation), literature reviews, or theoretical articles on the theme of the creative economy, well-being, and territory. We are particularly interested in articles that link these three (3) concepts. However, articles may focus on two (2) concepts by exploring their relationship in depth. Authors interested in submitting a proposal must submit their manuscript by March 15, 2025, on the journal's online submission platform:


Manuscripts should be written in French or English and should be between 5,000 and 7,000 words in length. The preferred reference style for the journal is APA, 7th edition. Each proposal must include a title, an abstract, and keywords in both French and English. Authors must also provide their title, institutional affiliation, and contact email.


The Journal


Culture and Local Governance/Culture et gouvernance is a peer-reviewed online journal. CLG offers a space for dialogue across disciplinary boundaries, between established and emerging scholars, and between academics and practitioners. In order to enhance the social impact of work published in its pages, CLG emphasizes research diffusion and communication. In keeping with this philosophy, CLG is an open access journal. The Journal aims at publishing original work, both theoretical and empirical, on the relation between culture and local governance. This is broadly defined to include the following:

  • Cultural policies and management

  • Heritage administration and preservation

  • Culture and urban space

  • Ethnic groups and local governance


CLG is managed by the Centre on Governance at the University of Ottawa (Canada) and publishes articles that undergo a double-blind peer review process. The journal also adheres to an open-access policy. The articles it publishes are indexed in EBSCO, Scholarsportal, and Érudit.org (since 2020). The journal provides a Digital Object Identifier (DOI) with the support of the University of Ottawa's open-access program. For more information about the Journal:


References


Basadur, M. (1997). Organizational Development Interventions for Enhancing Creativity in

the Workplace. The Journal of Creative Behavior, 31(1), 59-72. https://doi.org/10.1002/j.2162-6057.1997.tb00781.x


Brennan, M. A., Flint, C. G., & Luloff, A. E. (2009). Bringing Together Local Culture and Rural

Development: Findings from Ireland, Pennsylvania and Alaska. Sociologia Ruralis, 49(1),


Bromley, R. (2010). Storying community: Re-imagining regional identities through public

cultural activity. European Journal of Cultural Studies, 13(1), 9-25.


Cohendet, P., Llerena, P., & Simon, L. (2014). The Routinization of Creativity: Lessons from

the Case of a Video-game Creative Powerhouse. Jahrbücher für Nationalökonomie und

Statistik, 234(2-3), 120-141. https://doi.org/10.1515/jbnst-2014-2-303


Fortin, A. (2011). De l’art et de l’identité collective au Québec. Recherches sociographiques,


Hesmondhalgh, D., & Baker, S. (2011). Creative Labour. Media Work in Three Cultural

Industries. Routledge.


Organisation des Nations Unies. (2019). Deuxième Commission : Quatre projets de résolution

adoptés, dont l’un pour proclamer 2021 « année internationale de l’économie créative » |

Couverture des réunions & communiqués de presse.


Rosa, H. (2010). Accélération : Une critique sociale du temps. Paris : La Découverte.

Schlesinger, P. (2017). The creative economy: Invention of a global orthodoxy. Innovation:

The European Journal of Social Science Research, 30(1), 73-90.


Taylor, C. (2004). Modern Social Imaginaries. Durham: Duke University Press

Townley, B., Beech, N., & McKinlay, A. (2009). Managing in the creative industries:

Managing the motley crew. Human Relations, 62(7), 939-962.


Tremblay, G. (2008). Industries culturelles, économie créative et société de l’information.

Global Media Journal, 1(Inaugural Issue), 65-88.


Tschang, T. (2009). Creative Industries Across Cultural Borders: The Case of Video Games

in Asia. In L. Kong & J. O’Connor (Éds.), Creative Economies, Creative Cities: Asian-European

Perspectives (p. 25-42). Springer Netherlands. https://doi.org/10.1007/978-1-4020-9949-6_3


University of Waterloo. (2016). Comment les Canadiens se portent-ils véritablement ? Le

rapport national de l’ICM 2016. https://uwaterloo.ca/indice-canadien-du-mieuxetre/

sites/ca.indice-canadien-du-mieux-etre/files/uploads/files/c011676-nationalreportciw-

french-final_final-s_2.pdf

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